sábado, 7 de novembro de 2009

Reconhecimento e Direito




Imagem extraída de: http://www.prologos-sprachendienste.de/grafik/recht.jpg



Axel Honneth trabalha admiravelmente as relações entre modalidades de reconhecimento e ordenação jurídica no quadro da modernidade política. Fá-lo, nomeadamente, no seu livro Kampf um Annerkennung, de cuja tradução francesa, feita por Pierre Rusch, deixo abaixo alguns excertos sobre este tema concreto.



O título do post tem também que ver com algo mais pessoal: uma forma, tímida é certo, de reconhecimento por quem, pelo seu próprio percurso, me deu a possibilidade de, ainda sem dez anos de idade, frequentar a espaços os anfiteatros da Faculdade de Direito de Lisboa, onde comecei a tomar contacto com a reflexão sistemática sobre as ordens jurídicas. Não sou, nem tenho a pretensão de ser, jurista. Mas ficou-me o gosto e a curiosidade por este vastíssimo domínio do saber, mormente em quanto ele deve no nosso País - e devia naquele tempo - à reflexão germânica.



«Quelle est la qualité générale qui doit être protégée dans le sujet juridique, c'est ce qu'indique la nouvelle forme de légitimation à laquelle le droit moderne est lié par sa structure même: lorsq'un ordre juridique ne peut passer pour légitime, qu'il ne peut par conséquent compter sur l'adhésion individuelle que dans la mesure où il se fonde sur le libre consentement de tous les membres du groupe concerné, alors il faut au moins pouvoir supposer chez les sujets juridiques la capacité de se prononcer d'une manière rationnelle et autonome sur les questions morales. Sans une telle capacité, il ne serait pas concevable que les sujets aient jamais pu convenir d'un ordre quelconque. Dans cette mesure, toute communauté juridique moderne, pour la seule raison que sa légitimité repose sur l'idée d'un accord rationnel entre individus égaux en droits, préssupose la responsabilité morale de tous ses membres.



(...)



L'élargissement cumulatif des exigences juridiques individuelles, tel qu'il s'est produit dans les sociétés modernes, peut être compris comme un processus au cours duquel le champ des qualités universelles atribuées à une personne moralement responsable s'est progressivement étendu, parce qu'il a été nécessaire, sous la pression d'une lutte pour la reconnaissance, d'augmenter le nombre des conditions dont dépend la participation à la formation d'une volonté collective rationnelle.



(...)



Se reconnaître mutuellement comme des personnes juridiques, aujourd'hui, cela implique plus de choses qu'au moment où est né le droit moderne: le sujet, quand il se trouve reconnu juridiquement, n'est plus seulement respecté dans sa faculté abstracte d'óbeir à des normes morales, mais aussi dans la qualité concrète qui lui assure le niveau de vie sans lequel il ne pourrait exercer cette première capacité.



(...)



Les droits individuels revêtent un caractère public dans la mesure où ils offrent au sujet un mode d'action acceptable par tous ses partenaires d'interaction; c'est ainsi qu'ils interviennent dans la formation du respect de soi. Car avec l'activité facultative du recours en justice, l'individu dispose d'un moyen symbolique dont l'efficacité sociale peut constamment lui démontrer qu'il est une personne moralement responsable jouissant d'une reconnaissance génerale.»