quinta-feira, 25 de fevereiro de 2010

Freund sobre o conceito Weberiano de "tipo ideal"

Imagem extraída de: http://www.infed.org/socialaction/introducing_social_action.htm

«Le véritable rôle de l'idéaltype est (...) d'être un facteur d'intelligibilité, aux deux niveaux de la recherche et de l'exposé. Prenons d'abord le premier aspect. La construction idéaltypique permet de former les jugements d'imputation causale, non point parce qu'elle revendique la qualité d'une hypothèse, mais parce qu'elle guide l'élaboration des hypothèses, sur la base d'une imagination nourrie d'expérience et disciplinée par une méthode rigoureuse. C'est lá un point essentiel. En effet, l'utopie rationnelle permet de déterminer la singularité d'un développement, d'une doctrine et d'une situation en indiquant, dans chaque cas particulier, à quel degré la réalité s'écarte du tableau de pensée homogène et irréel. L'idéaltype sert pour ainsi dire d'instrument de mesure. Supposons qu'on veuille étudier l'artisanat au Moyen Age. On construira un idéaltype sur la base des traits caractéristiques et typiques de l'organisation artisanale. On y comparera ensuite la réalité empirique, de sorte que l'on pourra déterminer si la société médiévale était ou non purement artisanale ou si, au contraire, des éléments d'une autre forme économique (par exemple capitaliste) ne s'y montraient déjà. Dans ces conditions, il sera plus facile d'instruire l'imputation causale. (...) L'irréalité de l'idéaltype lui donne la signification d'un concept limite permettant de mesurer le développement réel et de clarifier la vie empirique quant à ses éléments les plus importants.»

FREUND, Julien,
Sociologie de Max Weber
, Paris, Presses Universitaires de France, 1966

Retrato



Imagens obtidas na Norbert Elias Foundation: http://www.norberteliasfoundation.nl/

Nathalie Heinich, na sua obra Comptes rendus, a que tive acesso pela extrema amabilidade e grande amizade de um próximo, desenha um interessante retrato escrito de Norbert Elias, a quem notoriamente venera (no melhor sentido da expressão). Transcrevo do mesmo uma pequena parte:

«'Alors, toi aussi tu as ton gourou?', dit en riant mon amie Pujarine, qui vit dans un ashram en Indie, en voyant sur la cheminée du bureau la photo de Norbert Elias, posée entre le canard en plastique et le cygne-salière en argent. Tout de même, il manque la petite bougie qui brûlerait devant en permanence, comme sur un autel... Mais cette photo n'est pas là par hasard: il m'avait fallu écrire en Angleterre pour commander spécialement ce numéro de Theory, Culture and Society qui lui était consacré en 1987, avec cette photo pleine page que j'avais ensuite découpée au cutter, et enformée dans le sous-verre qui la protège et la fait tenir droit, toujours à la même place, face au bureau.

Je peux donc la voir en travaillant. Mais je ne la regarde guère: je la connais trop bien, je sais ce que j'y ai trouvé la première fois que je l'ai vue, et que j'y retrouve chaque fois que mes yeux s'y posent autrement que de ce regard distrait qui s'appuie sur les objets familiers pour mieux se concentrer sur l'écriture (...). Je connais par coeur ce regard, paradoxalement si intense derrière les gros carreaux des lunettes, et autour de quoi tout s'équilibre, le visage encore si beau, si bien dessiné malgré le grand âge, le front agrandi par la calvitie, les mèches blanches tout en haut contrastant aves le bas de la photo qui déjà se fond dans le noir...»

HEINICH, Nathalie, Comptes rendus, Lièges, Les impressions nouvelles, 2007.

A construção das populações de risco


Imagem extraída de:
http://www.google.pt/imgres?imgurl=https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_UiNDhMGXendp5N6-b7G9R_RkpG7LejtYEb6ooLkWJcYWXET9dBvvNwRF1NdwpiNNIkOp-okcKHnWezLYulo3xiJ0AnpZUIdnZQtfb7uZjCG6kWkbNa-6Hw5kODqq2tECc-9vnWfOJHA/s1600/AVT_Robert-Castel_2418.jpg&imgrefurl=http://fatosociologico.blogspot.com/2010/10/robert-castel-e-construcao-do-individuo.html&h=257&w=380&sz=20&tbnid=fi9GAgYnO9IE2M:&tbnh=90&tbnw=133&zoom=1&usg=__UUWUdg6sWazaDEfexsfbkjNW7Xk=&docid=QP8Uxp3UKqjiRM&sa=X&ei=obX9UO-_NM-7hAe7xoHgBg&ved=0CEoQ9QEwAw&dur=391

A propósito do trabalho que tenho vindo a realizar em torno do domínio da saúde e, designadamente, de leituras e pesquisas feitas sobre a área da saúde pública, exponho abaixo um excerto de um livro recente de Robert Castel, em que o autor explicita brevemente alguns aspectos fulcrais do que considera serem os efeitos da transformação, ao longo do século XX e aos olhos das administrações públicas, das populações perigosas em populações de risco. Segundo Castel, esta transformação reforça uma lógica de acção preventiva (já anteriormente em constituição, como nos ensina Vigarello) e orientada para uma gestão previsional à distância das populações. No caso da medicina, tal representa amiúde uma ruptura com a clínica de proximidade e atenta aos sinais e sintomas transmitidos directamente pelo doente.



«Une telle approche du risque promeut en même temps une véritable mutation des modalités d'intervention sur autrui. Le médecin doit être dans une relation de face-à-face avec son patient, l'assistance sociale avec l'usager de son service, le policier avec le délinquant qu'il veut interpeller. Cette relation peut se dérouler pour le meilleur ou pour le pire, mais elle est une modalité de la rencontre, et aussi l'exercice d'une professionnalité qui passe par un échange entre les individus. La construction de populations à risques donne naissance à un type de professionnel, ou d'expert, tout différent. Il travaille à distance, dans une administration peut-être, ou un ministère, ou dans une officine dont presque personne ne sait le nom. Il recueille des données, recoupe des informations, construit des profils.»

CASTEL, Robert, La montée des incertitudes - Travail, protection, statut de l'individu, Paris, Éditions du Seuil, 2009.